Comment la chirurgie orthopédique peut-elle rectifier un pied bot ?

Le pied bot est une déformation osseuse d’un enfant. Repérable in-utéro, cette malformation pourra être soignée, mais réclame une patience. Pour la plupart, les rejetons concernés sont les types masculins. Grâce à un traitement bien suivi, il est possible d’obtenir un pied capable de marcher normalement. Heureusement, la chirurgie est désormais en mesure de traiter l’affaire en dépit des autres traitements existants. Mais qu’entend-on réellement par pied bot ? Comment l’opération se déroule-t-elle ? Est-ce que la chirurgie pourra le rectifier sans aucun risque ?

Notion du pied bot

Une déformation douteuse, le phénomène du pied bot est une sorte d’anomalie congénitale au niveau du développement des membranes inférieures. Cela se produit durant la période fœtale. Assez fréquente, cette pathologie touche 1 ou 2 enfants pour 1000 naissances dans certains pays comme la France. En effet, les garçons sont les plus souvent concernés et pour la plupart, les deux pieds sont atteints. Détectable par les échographies anténatales, ce phénomène se présente comme une rétraction de tous les tissus autour de la cheville. Il existe deux types de pieds bots. En premier lieu, il y a le pied bot varus et valgus. Lorsque la plante du pied est tournée vers l’intérieur, on l’appelle « varus ». Par contre, celui-ci porte le nom de valgus quand elle s’oriente vers l’extérieur. En second lieu, il y a le type équin. C’est une absence de flexion dorsale de cheville qui reste non liée à une autre pathologie. Ce dernier se montre durant que la pointe du pied se dirige vers le bas. Contrairement aux autres anomalies, la cause de ces malformations congénitales reste indéterminée. Pour le nouveau-né, il est nécessaire de diagnostiquer in-utéro et de consulter un chirurgien orthopédique pédiatrique en anténatal. Cela permet d’exposer aux parents les différentes techniques existantes pour rectifier le pied bot chez un bébé.

Les techniques non chirurgicales possibles

Grosso modo, il existe 2 techniques fondamentales sans chirurgies : la rééducation et la technique de Ponseti. Pour la première, le travail se déroule de manière énergétique, c’est-à-dire 6 séances par semaine qui durent chacun une heure. Dans ce cas, l’objectif est de mobiliser le pied et de le reconduire progressivement dans l’axe. Pour ce faire, un système de contention devra être appliqué. En occurrence, avec une intervention d’un spécialiste, le traitement durera environ trois mois. La deuxième technique, qui est celle de Ponseti est moins coûteuse et ne consacre que peu de temps. En principe, le but ici c’est de réduire à tout prix la déformation à l’aide d’un plâtre. De manière progressive, le plâtre va couvrir le pied entier en partant du bas du ventre jusqu’aux orteils. Le plâtre doit se remplacer par semaine et ce procédé durera 6 semaines. Cependant, il y a un petit souci dans cette technique, car le chirurgien est forcé d’entreprendre une ténotomie avec une anesthésie locale qui durera environ deux mois de vie. Mais la consultation se fera par semaine. Malgré tout, un tel traitement durera plus longtemps que l’on y pense, car en gros, il pourra durer jusqu’à l’âge de 5 ans de l’enfant si celui-ci a commencé depuis sa naissance. La raison de cette longue durée est prouvée par la succession des plâtres et des atèles après la ténotomie. Les techniques citées ci-devant ne présentent pas autant d’effets que la chirurgie, car aucune cicatrice ne se sera laissée. Mais pour ladite chirurgie, elle est recommandée en cas d’une récidive importante du pied bot. Et cela pourra se manifester au cours du grandissement de l’enfant. Dans ce cas, il faut surveiller le rejeton régulièrement afin de lui rendre un pied bien ajusté plus que possible.

La chirurgie orthopédique

En ce qui concerne la chirurgie orthopédique, il existe trois types de méthodes pour la rectification des pieds bots. Premièrement, il y a la ténotomie percutanée d’Achille. Faisant partie intégrante de la technique de Ponseti, cette méthode est aussi pratiquée par plusieurs partisans de la méthode fonctionnelle. Elle représente un geste chirurgical moins précis et ayant des conséquences sous-évaluées. Ce manque de précision implique les indications sur la force et la croissance de la grande tubérosité du calcanéum. Néanmoins, cette méthode reste parfaite et systématique pour réaliser une opération sur la flexion dorsale inférieure à 15 degrés. Deuxièmement, la grande libération des parties molles qui représente le type de méthode adéquate pour corriger les défauts résiduels inacceptables après le début de la marche. Ce type de chirurgie consiste à délivrer les articulations talon crural et talon naviculaire ainsi que les nœuds fibreux. Sans oublier le fait d’allonger les tendons d’Achille ainsi que les nœuds fibreux. Sans oublier le fait d’allonger les tendons d’Achille et des muscles tibiaux postérieurs. Par la suite, des ostéotomies et une période d’immobilisation plâtrée durant 2mois s’avèrent nécessaires. Ensuite, il faudra effectuer une rééducation avec maintien et un déplâtrage. Et finalement, il existe une chirurgie au choix. Les gestes chirurgicaux employés dans cette méthode varient selon la partie à corriger. Ce type de chirurgie est parfois associé avec les deux autres méthodes.

Le déroulement de l’opération et de l’hospitalisation

Quand les parents seront prêts pour l’opération, ils iront au centre hospitalier et en arrivant, l’anesthésiste va vérifier l’état de santé de l’enfant. Après cette vérification, un de ses parents pourra l’accompagner jusqu’à la rentrée au bloc opératoire. Durant l’opération, une anesthésie générale est appliquée pour éviter des gestes brusques faits par l’enfant. Pour empêcher un saignement important, celle-ci se réalise sous garrot. Après, on implante une ou deux broches et puis un drain est posé avant de finir avec le pansement. Des antalgiques seront administrés avec une perfusion. Le quatrième jour après son retour à la maison, l’enfant doit être ramené au bloc opératoire pour lui enlever le plâtre et le remplacer à nouveau. Dès que cela est terminé, il pourra rentrer à la maison sans plus se soucier des soins supplémentaires. Après le retour à la maison, il est possible qu’une fièvre se manifeste éventuellement. Si cela arrive, n’hésitez pas à contacter votre médecin comme d’habitude. S’il n’y a pas de problèmes graves, le mieux sera d’attendre le prochain retour à l’hôpital indiqué sous l’ordonnance.

Instruction postopératoire

Après l’hospitalisation, le patient doit revenir et consulter le chirurgien six semaines plus tard. Cela permet au médecin d’enlever les broches et de refaire le plâtre sous anesthésie générale. 6 semaines à la suite de la dernière consultation, le nouveau plâtre sera retiré et les kinésithérapeutes du service confectionneront une attelle. Cette dernière devra être portée durant la sieste ainsi que la nuit. Ensuite, c’est au chirurgien de décider si le patient nécessiterait une rééducation ou pas. Conséquemment, il sera possible de lui acheter des chaussures et de les lui faire enfiler normalement. Puisque le traitement ne retarde pas la marche, celle-ci sera acquise à l’âge normal. Vu que le pied bot n’est pas ordinaire, des défauts résiduels plus ou moins visibles se montreront au fur et à mesure. Il y aura toujours une différence d’une à deux pointures entre son pied gauche et celui de droite. De plus, le mollet du boiteux sera plus mince et se développera moins. La cheville devient moins souple et des cicatrices seront plus visibles. Malgré ces défauts résiduels, l’enfant sera bien chaussé et pourra participer aux mêmes activités que les enfants normaux.